MILLENNIALS (1980-94) : une génération insaisissable en quête de sens

Génération la plus nombreuse depuis celle des baby-boomers, la génération des Millennials est née avec les nouvelles technologies et l’univers digital.

Marquée par le multiculturalisme, elle remet en cause de nombreux codes sociaux (famille, politique, rapports sociaux et travail).

Qui sont les Millennials??

La génération des Millennials, ou génération Y, correspondant la cohorte des personnes nées entre 1980 et 1994.

Ils représentent un quart de la population française et un tiers des actifs (la moitié en 2020).

Cette génération, appelée «?petite poucette?» par le philosophe Michel Serres pour sa capacité à envoyer des SMS avec les pouces, est en train de transformer en profondeur le travail, l’entreprise, le rapport à la connaissance et aux autres, la société et l’homme au sens large.

Comment caractériser cette génération??

Née avec le chômage de masse de longue durée, elle conçoit la vie professionnelle comme instable et non linéaire. Cela a pour effet de la rendre plus proactive, débrouillarde et entreprenante. Aux États-Unis, les Millennials sont plus souvent freelance qu’en CDI.

Née avec le digital et utilisant les outils numériques à tous moments de la journée, elle est très sensible à la flexibilité, la transparence et l’instantanéité.

Par opposition à la génération X précédente qui a souffert, impuissante, de la montée du chômage, elle est en quête de sens dans le travail.

Elle souhaite se réaliser et trouver un équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle.

Elle recherche plus de justice sociale et de diversité.

La fréquentation assidue des réseaux sociaux l’a rendue ouverte à un très large champ de relations sociales, à la diversité culturelle tout en préservant ses traditions. Elle est prête à s’exprimer à tout moment.

Elle est sensible aux enjeux sociétaux. Elle voit la collaboration comme une voie pour améliorer la société et contribuer au développement durable.

De fait, elle attache plus d’importance aux valeurs et à l’accomplissement qu’à l’argent, à l’expérience qu’à la possession.

Elle marque la transition d’une société consumériste vers une société d’expérience et du bonheur.

Familière avec le digital, elle est très concernée par les questions de liberté et de confiance numériques (protection des données, anonymat, respect de la vie privée).

Confrontée à la surcharge d’informations de l’ère digitale, elle a soif d’aventure dans des espaces naturels, de convivialité partagée. Elle cherche àrenouer avec l’authenticité et la joie de l’instant.

La quête du mieux-être et de la libération de soi fait de cette génération technophile, toujours connectée, visuelle, impulsive, surinformée, mobile, une génération complexe, diverse, en perpétuelle mutation, difficile à ranger dans des cases.

Court-circuitant les intermédiaires et les hiérarchies, sans groupe d’appartenance fixe, elle privilégie le viral et le papillonnage.

S’affranchissant de toute autorité instituée, les Millennials contrarient les ambitions de catégorisation et de téléguidage des personnes promises par le développement du Big data et de l’internet des objets.

C’est un peu comme si cette génération née avec le digital brouillait les pistes pour rendre inopérante l’exploitation numérique de ses données. 

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