MICHEL AUDIARD : ses répliques « culte »

Michel Audiard, né à Paris le 15 mai 1920 et mort à Dourdan le 28 juillet 1985 est un dialoguiste et un réalisateur français de cinéma. S’inspirant de la gouaille du peuple parisien, ses dialogues constituent un témoignage unique de la faconde et de l’irrévérence de certaines catégories sociales dans les années 1950-1960. Ils font d’ailleurs l’objet d’un véritable culte populaire.

Quelques unes de ses répliques « culte » :



Parle à mon colt ! Ma tête est malade !
A la guerre, on devrait toujours tuer les gens avant de les connaître.
A travers les innombrables vicissitudes de la France, le pourcentage d’emmerdeurs est le seul qui n’ait jamais baissé.
Aux courses, les petits tuyaux font les grandes misères.
Bienheureux les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
C’est le sort des familles désunies de se rencontrer uniquement aux enterrements.
C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule.
Conduire dans Paris, c’est une question de vocabulaire.
Dans la vie on partage toujours les emmerdes, jamais le pognon.
Dans la vie, il faut être gentil avec les femmes ; même avec la sienne.
Dans les situations critiques, quand on parle avec un calibre bien en pogne, personne ne conteste plus. Y’a des statistiques là-dessus.
Deux milliards d’impôts ! J’appelle plus ça du budget, j’appelle ça de l’attaque à main armée !
Dis-toi bien que si quelque chose devait me manquer, ce ne serait plus le vin, ce serait l’ivresse!
Faut pas parler aux cons, ça les instruit.
Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière.
Il faut user un grand nombre de femmes bêtes pour oublier une femme intelligente !
Il vaut mieux s’en aller la tête basse que les pieds devant.
J’ai divisé la société en deux catégories : mes amis, ou du moins mes cons à moi – mais ça, ça me regarde – et puis les cons des autres, que je ne supporte pas une seconde.
Je me suis rendu compte que j’avais pris de l’âge le jour où j’ai constaté que je passais plus de temps à bavarder avec les pharmaciens qu’avec les patrons de bistrot.
Je ne te demande pas si tu as mangé: on t’entend digérer.
L’avarice est le pire défaut qui existe, si on compte ses sous, on compte aussi ses sentiments.
L’idéal quand on veut être admiré, c’est d’être mort.
La culpabilité d’un seul n’exclut pas la responsabilité de tout le monde.
La délicatesse est une façon de parler et l’amour une façon de faire.
La justice, c’est comme la Sainte Vierge, si on la voit pas de temps en temps, le doute s’installe.
La pire maladie des hommes c’est de donner tout son amour à une seule bonne femme.
La politique, messieurs, devrait être une vocation. Je suis sûr qu’elle l’est pour certains d’entre vous. Mais pour le plus grand nombre, elle est un métier.
La vérité n’est jamais amusante. Sans cela tout le monde la dirait.
Le bonheur on s’y fait, le malheur on ne s’y fait pas, c’est ça la différence.
Le boulot, c’est un truc qu’il vaut mieux commencer jeune. Quand tu démarres tout môme, c’est comme si t’étais né infirme : tu prends le pli et t’y penses plus.
Le cinéma français est à l’image de la France : on n’a pas assez de pognon et c’est comme ça dans tous les domaines.


Le football n’intéresse que les politiciens, les enfants, et les fabricants de ballons.
Le jour est proche où nous n’aurons plus que « l’impôt » sur les os.
Le piano, c’est l’accordéon du riche.
Les bénéfices ça se divise, la réclusion, ça s’additionne.
Les conneries c’est comme les impôts, on finit toujours par les payer.
Les cons ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît.
Les Français m’agacent prodigieusement, mais comme je ne connais aucune langue étrangère, je suis bien obligé de parler avec eux.
Les mauvaises pensées ne sont permises qu’aux gens importants.
Lorsque l’on se défait d’un vice, on s’éprend d’un autre.
N’oublie pas ce qu’a dit le médecin : cinq gouttes. La posologie ça s’appelle. Et de la posologie au veuvage, c’est une question de gouttes.
On est gouvernés par des lascars qui fixent le prix de la betterave et qui ne sauraient pas faire pousser des radis.
On faisait chambre commune et rêves à part.
On ne peut pas essayer d’être amoureuse de Papa. Maman a déjà essayé.
Pauv’ con ! Le droit ? Mais dis-toi bien qu’en matière de monnaie les États ont tous les droits, et les particuliers, aucun !
Pourquoi certains n’auraient pas tout ? Il y en a qui n’ont rien. Ça fait l’équilibre.
Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent.
Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner.
Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute.
Rouler des mécaniques c’est une maladie des hommes.
S’il fallait que les femmes s’occupent d’où vient l’argent qu’elles dépensent, les bijoutiers pourraient plier boutique.
Si la connerie se mesurait, tu servirais de mètre-étalon. Tu serais à Sèvres.
Si on a du génie, on ne fait pas de cinéma, on écrit un grand livre.
Tout romancier, tout cinéaste, a au fond de lui un nombril du monde à exhiber.
Un financier ça n’a jamais de remords. Même pas de regrets. Tout simplement la pétoche.
Un gentleman, c’est celui qui est capable de décrire Sophia Loren sans faire de geste.
Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche.
Un pigeon, c’est plus con qu’un dauphin, d’accord… mais ça vole.
Un secret consiste à ne le répéter qu’à une seule personne à la fois.
Une habitude bien française consiste à confier un mandat aux gens et de leur contester le droit d’en user.
Une minute d’écart, ça peut se transformer en années de placard.
Vous connaissez mal les français. Nous avons le complexe de la liberté, ça date de 89. Nous avons égorgé la moitié de l’Europe au nom de ce principe. Depuis que Napoléon a écrasé la Pologne, nous ne supportons pas que quiconque le fasse à notre place.

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