SNACK CONTENT : le marketing de contenus courts

Noyés dans la masse d’informations (infobésité) et de « junk content » (shocking, fake,…), les internautes ont une durée d’attention qui diminue inexorablement. Celle-ci est passée de 12 s en 2000 à 8 s en 2015. 79 % des internautes lisent en diagonale et 40 % des lecteurs abandonnent au-delà de 300 mots. Cela complique la tâche des entreprises et des marques pour faire passer leur message et susciter l’adhésion.

Fragmenter les messages en petites bouchées sous forme de «?snack content?» apparait plus adapté aux usages modernes (usage du mobile couplé à l’immédiateté des réseaux sociaux). Le snack content constitue un des piliers d’une stratégie de marketing de contenus efficace.

Qu’est-ce que le snack content ?

Il s’agit d’un micro-contenu textuel (de 10 à 250 mots), visuel ou animé conçu comme un teaser.

Il est destiné à capter l’attention, divertir l’audience, donner l’essentiel d’une information et être partagé (effet viral). Il s’agit d’un contenu dit « rapide », percutant et immédiat (ou fast content).

Quelles formes peut-il prendre ?

Particulièrement adapté aux écrans de smartphone, à l’usage ponctuel et éphémère des réseaux sociaux, il peut s’agir de :

  • une citation, un mot humoristique, un conseil, une information courte?;
  • une image accompagnée d’une légende ou de quelques phrases?;
  • une infographie ludique exposant chiffres ou études?;
    une animation (GIF’s ou vidéos) courte, très adaptée à Instagram, Twitter ou Vine.
  • Il permet de se différencier de la concurrence?; 
  • Il fait gagner un temps précieux grâce à son format et au recyclage de contenus existants?;
  • Il démultiplie les points d’ancrage à sa marque?;
  • Il appelle une réaction et permet de gagner en visibilité et de viraliser les messages.

Quelles contraintes doit-il respecter ?

  • ne pas dégrader la qualité du contenu général, bien que synthétisé?;
  • ne pas tomber systématiquement dans le newsjacking ou les effets de mode au risque d’être noyé dans la masse?;
  • être original, drôle et informatif, proche de son audience et parfaitement correct sur le plan de la langue et de la ponctuation?;
  • privilégier l’effet visuel et accrocheur en évitant de lasser.

Le snack content ne peut se suffire à lui-même, car susceptible à haute dose de dévaloriser ou d’appauvrir le message général de la marque.

Agissant plus comme un hameçon, un sas d’entrée, il doit nécessairement être alterné avec des contenus longs. Il sont plus lents, plus approfondis (slow content) et de nature à améliorer le référencement naturel tout comme l’image de marque  (1/3 de contenus courts et 2/3 de contenus longs parait une répartition adéquate).

Au final, il est impératif que le snack content soit pertinent pour la marque et l’audience ciblée. Il doit être adapté aux codes et aux formats de la plateforme utilisée : visuel ou animé sur Instagram ou Twitter, visuel sur Pinterest… 

Attractif, authentique, ludique, le snack content est devenu incontournable dans le content marketing , car il permet d’occuper le terrain, de multiplier les points de présence et de stimuler l’audience.

À charge d’être bien conçu, utilisé à bon escient, varié dans sa forme pour surprendre, séduire, informer et engager, il peut s’avérer une technique de marketing de contenu redoutable.

Aller plus loin :

QU’EST-CE QUE LE SLOW CONTENT ?

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