DALAÏ LAMA : pensées d’anthologie

Lhamo Dhondup le  à Taktser dans la province du Qinghai (Amdo) en Chine est le 14e dalaï-lama.

Moine bouddhiste de l’école gelugpa, il est intronisé chef temporel et spirituel du Tibet le , un mois après le début de l’intervention de l’armée chinoise au Tibet. En 1959, il s’exile en Inde où il crée le gouvernement tibétain en exil qu’il dirige jusqu’à sa retraite politique en mars 2011, un premier ministre lui succédant depuis. Vivant à Dharamsala depuis plus de 50 ans, il est considéré comme le plus haut chef spirituel du bouddhisme tibétain, et par la plupart des Tibétains comme une émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion. Il plaide pour l’indépendance du Tibet jusqu’en 1973, puis pour une « véritable autonomie » de l’ensemble du Tibet (Ü-Tsang, Kham et Amdo) à l’intérieur de la Chine.

Il reçoit en 1989 le prix Nobel de la paix pour avoir œuvré à la résolution du conflit sino-tibétain par la non-violence. Invité par des centres bouddhistes, des institutions ou des personnalités, il effectue des voyages à travers le monde pour enseigner le bouddhisme tibétain et diffuser un message de paix et de non-violence.

Arrivé sur l’autre rive, fais y parvenir les autres.
Attachons-nous à reconnaître le caractère si précieux de chaque journée.
Atteindre le bonheur authentique exige de transformer à la fois le regard que l’on porte sur le monde et sa manière de penser.
Aucun journaliste ne sait plus ce qu’est une bonne nouvelle.
Avec la réalisation de son potentiel et la confiance en ses capacités, on peut bâtir un monde meilleur.
C’est dans son coeur qu’il faut construire la paix.
C’est en parvenant à nos fins par l’effort, en étant prêt à faire le sacrifice de profits immédiats en faveur du bien-être d’autrui à long terme, que nous parviendrons au bonheur caractérisé par la paix et le contentement authentique.
C’est vrai, les femmes ont un rôle particulièrement important à jouer dans le développement de la sensibilité humaine, de la compassion, de la non-violence qui sont encore très largement sous-développées au XXIème siècle dans les sociétés modernes où l’accent est mis sur l’excellence académique et intellectuelle plutôt que sur le développement de qualités humaines telles que la compassion, la tolérance.
Chacun est maître de son destin, c’est à nous de créer les causes du bonheur. Il en va de notre responsabilité et de celle de personne d’autre.
Dans notre société moderne, nous avons tendance à nous désintéresser de ce que j’appelle les qualités humaines naturelles : bonté, compassion, esprit d’entente, capacité de pardonner. Dans l’enfance on se lie facilement. On rit une fois ensemble, et on est aussitôt amis. On ne se demande pas quel est le métier ou la race de l’autre. L’important, c’est qu’il soit un être humain comme nous, et qu’on crée des liens.
Donnez à ceux que vous aimez des ailes pour voler, des racines pour revenir, et des raisons de rester.
Durant l’enfance l’intelligence s’épanouit, l’esprit déborde d’interrogations. Plus nous nous intéressons au monde et cherchons le pourquoi et le comment des choses, plus notre conscience devient claire et notre esprit d’initiative se développe.
Etre conscient d’un seul de ses défauts est plus utile qu’être informé de mille travers chez quelqu’un d’autre. Plutôt que de dire du mal des gens, en des termes qui produiront des frictions et des troubles dans leurs vies, nous devrions nous attacher à une perception plus pure à leur encontre, et quand nous parlons d’eux, évoquer leurs qualités est plus constructif.
Fondamentalement, chaque individu est responsable du bien-être de l’humanité et de la terre, parce que la Terre est notre seule demeure. Nous n’avons aucun autre refuge.
Il est important de ne pas simplement aider quelqu’un par devoir ou par plaisir. Si on le fait avec amour et compassion, avec le sourire et des paroles affables, on lui procure un bonheur certain. L’acte lui-même peut sembler identique, mais ses bienfaits. sont infiniment supérieurs.
Il importe guère qu’un être soit croyant on non : il est beaucoup plus important qu’il soit bon.
Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel.
Il vaut mieux n’utiliser le langage que lorsque c’est utile. Parler beaucoup sans véritable nécessité, c’est comme laisser pousser des milliers d’herbes inutiles dans un jardin. N’est-il pas préférable d’en avoir moins ?
J’appelle l’amour et la compassion une religion universelle. Telle est ma religion.
Je dis en général aux hommes et aux femmes d’affaires qu’il n’y a rien de mal à avoir l’esprit de compétition s’il consiste à penser : Je veux donner le meilleur de moi, je veux arriver au sommet comme d’autres. En revanche, il n’est pas admissible, pour être le premier, d’empêcher les autres de réussir par les moyens les plus vils en les trompant, en les calomniant, et parfois même en les tuant.
L’apaisement réside en chacun de nous.
L’ennemi est un très bon professeur.
L’histoire nous montre que la violence engendre et résout rarement les problèmes. En revanche crée d’insondables souffrances. On voit aussi que même lorsqu’elle paraît sage et logique pour mettre fin à des conflits, on ne peut jamais savoir si au lieu d’éteindre un feu, on n’est pas en train d’allumer un brasier.
La bataille contre l’ignorance se gagne tous les jours, et elle finit par ouvrir sur des perspectives insoupçonnées.
La confiance en soi et la capacité de se tenir debout seul me paraissent essentielles pour réussir notre vie. Je ne parle pas d’une assurance stupide, mais d’une conscience de notre potentiel intérieur, une certitude que nous pouvons toujours nous corriger, nous améliorer, nous enrichir, et que rien n’est jamais perdu.
La faculté de se mettre dans la peau des autres et de réfléchir à la manière dont on agirait à leur place est très utile si on veut apprendre à aimer quelqu’un.
La Paix ce n’est pas quelque chose qui vient de l’extérieur. C’est quelque chose qui vient de l’intérieur. C’est quelque chose qui doit commencer au-dedans de nous-mêmes; chacun a la responsabilité de faire croitre la Paix en lui afin que la Paix demeure générale.
La planète n’a pas besoin de gens qui réussissent. La planète a désespérément besoin de plus de faiseurs de paix, de guérisseurs, de conteurs d’histoires et passionnées de toutes sortes.
La politesse est d’abord un cadeau qu’on se fait à soi-même.
La sensation d’être heureux ou malheureux dépend rarement de notre état dans l’absolu, mais de notre perception de la situation, de notre capacité à nous satisfaire de ce que nous avons.
Le besoin d’amour est le fondement qui nous lie les uns aux autres. Si doué et si habile que soit un individu donné, il ne peut survivre seul.
Le bon sens de la vie humaine nous montre que la vie humaine est courte, et qu’il faut mieux faire de notre court passage sur terre quelque chose d’utile pour soi et pour les autres.
Le bonheur n’est pas une chose toute faite. Il découle de vos propres actions
Le bonheur se distingue du plaisir : ce dernier n’est pas lié au sentiment de l’existence, on ne s’y oublie pas en tant qu’être singulier. Ici se loge la deuxième raison qui peut expliquer la rareté de ce bonheur en littérature.
Le comportement de chacun dans la vie de tous les jours est, en définitive, la véritable mise à l’épreuve de notre compassion.

Suite de l’article, page 2

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