Souvent qualifiée de génération sacrifiée, «?sandwich?» ou de transition, la génération X succède à la génération des Baby boomers et précède celle des Xennials. Plongée très tôt dans les difficultés économiques et une véritable transition sociétale, elle a développé un regard pessimiste, sceptique et ironique sur la société, sans illusions sur l’entreprise.
Qu’est-ce que la génération X ?
Appelée aussi génération «?baby bust?» (faible taux de natalité), elle correspond à la cohorte des personnes nées entre 1965 et 1979.
Qu’est ce qui la caractérise ?
Ayant vécu deux chocs pétroliers, elle a connu la crise, le chômage de masse, la chute du mur de Berlin et le sida. Moins nombreux que leurs ainés de la génération Baby boom qui ont vécu l’âge d’or du travail, les X ont dû faire des sacrifices pour atteindre les positions qu’ils occupent.
Ne disposant pas des mêmes richesses que leurs parents, ils en conçoivent une certaine rancœur. Ils démontrent néanmoins une grande exigence vis-à-vis d’eux-mêmes et une grande loyauté vis à vis des autres.
Nés avec le minitel, ils ont vu les mutations technologiques se mettre en place et s’accélérer, faisant preuve d’une bonne flexibilité. Ils utilisent moins les interfaces numériques que leurs enfants, se concentrant sur les fonctions principales : messageries, sites d’actualités ou de banques…
Soutiens à la fois de leurs enfants autonomes ou retournés au foyer (« génération boomerang« ) pour des raisons économiques ou sentimentales et de leurs parents entrés dans le 4ème âge, ils sont en pleine crise existentielle.
La cinquantaine passée, ils connaissent une crise de la quarantaine différée du fait de l’allongement de la vie.
Ils aspirent à plus d’indépendance, d’épanouissement et de responsabilités.
Critiques face aux institutions et à l’autorité arbitraire, ils souhaitent plus de convivialité, évoluer, se former, relever de nouveaux défis, sortir de la routine.
Les indices de révolte de cette génération «?X tension?» se généralisent.
Disposant de moyens et commençant à hériter de leurs parents baby boomers, ils sont prêts à bouleverser leur vie, porter les mouvements de révolte voulus par leurs enfants.
Représentant un quart de la population et un tiers des ressources, ils s’émancipent. Multipliant les diversifications professionnelles, ils recherchent des activités de développement et d’expression personnelle. Certains mettent fin à leur couple, en quête de « nouveauté »…
Pris dans l’urgence de se libérer des conventions, de se sentir vivants, de se réaliser, les X mène la danse de la révolte individuelle, au grand étonnement de leurs ainés et de leurs enfants.
Déterminés à faire bouger les lignes, ils prennent avec délectation le contrepied de longues années de sacrifice.
Aller plus loin :
Les grandes générations sociales occidentales du XXe et XXIe siècle
Oscar Wilde
La nouvelle génération est épouvantable. J’aimerais tellement en faire partie !