Lorsqu’on constitue un portefeuille d’actions investi sur longue durée, on a tendance à choisir des valeurs de grandes sociétés, dites de « père de famille », et à ne pas retenir de petites valeurs de sociétés de taille moyenne, dites « plus risquées ».
L’examen sur longue période de l’évolution comparée des indices de grandes et de petites valeurs montre, même si les performances passées ne préjugent pas des évolutions futures, une nette surperformance des indices de petites valeurs sur les indices de grandes valeurs.
Quelles sont les raisons de la surperformance des petites valeurs?
- Tout d’abord, cela tient à de meilleures performances économiques. Evoluant sur des niches ou des marchés en plein développement, elles ont des progressions de chiffre d’affaires plus forte et des taux de rentabilité plus élevé. Elles sont plus flexibles et dégagent des niveaux de productivité plus importants;
- Elles peuvent ensuite constituer des cibles potentielles pour les grands groupes, soucieux de soutenir leur croissance interne ou de se positionner sur de nouveaux marchés; ce qui leur procure un intérêt spéculatif;
- Enfin, le manque de liquidité sur certains de ces titres peut être à l’origine d’un effet de sur valorisation.
Le revers de la médaille tient au caractère plus risqué et illiquide de ces valeurs.
En période de stress des marchés, l’effet d’illiquidité jouant à plein, les amplitudes de baisse pourront être nettement supérieures à celles des grandes valeurs.
Investir dans des petites et moyennes valeurs se justifie dans une logique de diversification à long terme, la proportion à retenir entre grandes et les petites valeurs dépendant de l’appétence au risque et de l’horizon de d’investissement.