Selon le Guardian, les « fintechs ont provoqué en 10 ans plus d’innovations qu’en 200 ans de gestion bancaire traditionnelle! »
Les fintechs profitent de l’arrivée de nouvelles générations qui utilisent technologies digitales et réseaux sociaux ainsi que de la désaffection croissante du grand public vis à vis des établissements traditionnels (mauvaise expérience à un coût élevé). En apportant de nouvelles solutions, de nouveaux usages, elles améliorent à coûts maîtrisés l’expérience client.
Qu’est-ce qu’une fintech ?
Une « fintech » (contraction des mots « finance » et « technologie ») est une start up qui utilise les nouvelles technologies et le digital pour offrir des services financiers innovants, concurrents de ceux des établissements traditionnels.
Quels sont les différents segments concernés ?
Sur le marché des particuliers, on les retrouve dans :
– la gestion de l’épargne ou le conseil en investissement (Advize, Yomoni et ses « robo-advisors »);
– la gestion des comptes courants (Bankin, Linxo);
– les prêts pour les particuliers (Youunited);
– les paiements en ligne (Mangopay);
– les transferts d’argent à l’international.
Sur le marché des entreprises, elles sont présentes dans:
-le financement sous forme de dons (crowdfunding), de prêts (crowdlending) ou en actions (crowdlending equity);
-les plateformes de commercialisation de produits financiers (Particeep…);
-la gestion de trésorerie (Finexkap).
Quelles technologies et quelle régulation ?
Sur le plan technologique, les fintechs développent des plateformes d’activités de gestion bancaire ou de financement participatif, des applications mobiles, des monnaies virtuelles ou le paiement électronique via un téléphone mobile ou internet.
Stimulées par la directive européenne de 2007 sur les services de paiement qui a ouvert des brèches dans les monopoles des banques, elle sont régulées en France par l’Autorité des Marchés Financiers et l’ORIAS.
Les fintechs sont elles concurrentes ou complémentaires des établissements financiers traditionnels ?
Vu leur faible volume d’affaires, et ce malgré une croissance exponentielle, les fintechs ne semblent pas représenter, à ce stade, une menace pour les grands établissements financiers. Elles constituent plutôt un aiguillon à l’accélération de leur transformation digitale.
Les établissements financiers se sont ainsi lancés dans le développement de solutions digitales internes, recourent à des prestataires extérieurs voire ou rachètent des fintechs!
L’intérêt bien compris des deux se trouve dans la complémentarité. Les fintechs apportent leur agilité et les établissements traditionnels leurs compétences en matière de gestion des risques, de sécurisation des transactions et d’intermédiation de confiance.
Les fintechs sont promises, dans le futur, à refonder le secteur financier dans son ensemble. D’ores et déjà, elles ont le mérite de remettre le consommateur, ses besoins, ses usages et leur juste tarification, au centre des préoccupations des géants financiers. Engagés depuis une vingtaine d’années dans un processus de concentration, ils l’avaient en grande partie perdu de vue…