La génération Interbellum (terme dérivé du latin »inter » et « bellum » signifiant entre-guerre) correspond à la cohorte de personnes nées aux États unis entre 1901 et 1913.
Elles étaient à la fois trop jeunes pour servir dans l’armée durant la Première Guerre mondiale et trop vieilles pour être en première ligne durant la Seconde Guerre mondiale. Certains participeront à ce conflit dans les forces d’appui.
Adultes lors des « années folles » jusqu’au début de la Grande Dépression, ils connaîtront une première période de prospérité économique, de mutations sociales et d’insouciance. L’adoption en 1919 du 18ème amendement (la Prohibition d’alcool) et la politique de retour à la normale et d’expansion économique, va provoquer de nombreux problèmes sociaux (questions sur l’origine humaine, l’immigration, le communisme et l’isolationnisme). Le Ku Klux Klan se formera à cette époque.
Leurs parents de la génération perdue traumatisés par la Première Guerre mondiale, cette génération sera partagée entre les valeurs matérialistes de la société de production et de consommation de masse et le tumulte décadent des « années folles ».
Nihilisme, divertissement et libération des moeurs s’opposeront au système de valeurs traditionnel.
Confrontés ensuite à la Grande Dépression à l’âge d’entrer dans la vie professionnelle, ils seront durement marqués par l’effondrement économique et social qui secouera un système de valeurs déjà ambivalent.
La plupart de leurs enfants appartiennent à la génération silencieuse.
Aller plus loin :
Les grandes générations sociales occidentales du XXe et XXIe siècle
Les quatre présidents des États-Unis de la génération Interbellum étaient Lyndon B. Johnson (né en 1908), Ronald Reagan (né en 1911) et Richard M. Nixon et Gerald Ford (tous deux nés en 1913). Ils étaient tous libéraux, marqués la grande dépression.