TITRES NON COTÉS : comment organiser la sortie en l’absence de liquidité ?

Comment organiser la sortie d’un titre non coté à une échéance et des conditions plus favorables??

Cela requiert une démarche active de la part de l’investisseur.

Il devra, tout à la fois :

  • S’assurer du caractère cessible du titre (existence d’un pacte d’actionnaires…) et des conséquences fiscales d’une cession (attendre la maturité fiscale pour les titres de défiscalisation…)?;
  • Recueillir auprès de la société le maximum d’informations sur son activité, son marché, sa situation financière, ses perspectives de développement et de cession?;
  • Évaluer la maturité d’une cession éventuelle (stade de développement de l’entreprise, évènement de liquidité à venir…)?;
  • Procéder à la valorisation du titre (en fonction des dernières cessions, des comparables…)?;
  • Se rapprocher de la société pour proposer son titre à la vente à un prix déterminé (intérêt éventuel des managers ou des actionnaires…)?;
  • Approcher d’autres détenteurs de titres, par exemple lors d’assemblées générales, pour leur proposer ses titres à la vente ou former un pool de détenteurs de titres en vue d’une cession groupée ultérieure?;
  • Élargir la cible d’acquéreurs potentiels.

Quelles sont les principales difficultés à l’organisation de la sortie d’un titre non coté ?

L’absence ou la faible liquidité rend difficile la valorisation, la mise en avant et l’attractivité du titre.

– la valorisation :

En l’absence de transactions récentes et significatives ou d’informations financières précises sur la société, il est compliqué de valoriser un titre non coté.

Sa valeur vénale dépend autant du stade de développement de la société, de sa rentabilité financière. Sa valeur de sortie (le prix qu’un acquéreur éventuel est prêt à payer en fonction des avantages et contraintes liées à sa détention) peut être différente, nécessitant d’appliquer des abattements tenant compte de la faible liquidité ou de la position d’actionnaire ultra minoritaire.

– la mise en avant des points forts ou des avantages :

La plupart des titres non cotés présentent des avantages fiscaux, un rendement financier attractif et régulier, des opportunités de croissance et de valorisation, un attrait particulier…  

Une expertise financière et/ou fiscale peut être utile pour les mettre en exergue.

– l’élargissement de la cible d’acheteurs potentiels :

La démarche de cession est souvent une démarche de proximité (dirigeants, actionnaires, conseils proches…) aux possibilités limitées. Il peut être judicieux de proposer ses titres à la vente à une audience ciblée plus large en recourant à des intermédiaires spécialisés disposant d’un large réseau d’acheteurs potentiels.

À quels facilitateurs de cession de titres non cotés peut-on recourir??

L’investisseur pourra trouver avantage à solliciter  à un expert ou un intermédiaire financier spécialisé à des fins d’expertise et de valorisation.

Si organiser la sortie d’un titre non coté parait indispensable pour en tirer le meilleur prix, cela suppose que son détenteur mène une démarche active, délicate sans expertise financière et sans un large réseau d’acquéreurs potentiels. 

 

 

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