Le drone devient également un outil clé de numérisation (récolte et analyse de données) des surfaces physiques grâce à l’intégration de systèmes de télédétection par laser, ondes électromagnétiques ou infrarouges.
Les données recueillies combinées à celles des satellites, de l’internet des objetset des technologies du Big Data facilitent la conception de modèles prédictifs d’aide à la décision (maintenance de réseaux…).
Le drone constitue un «?service?» de récolte d’informations et d’analyse ciblée à des fins d’actions correctives en quasi temps réel.
Quelles sont les limitations à son usage??
Outre leur prix élevé, le recours à des drones civils pose des problèmes de réglementation.
Les drones de loisirs ne peuvent pas voler en zone urbaine, au-dessus de rassemblements, à plus de 150 m de hauteur et doivent rester en vue de leur pilote.
L’exploitant d’un drone professionnel, pouvant être tenu responsable de dommages causés aux personnes et aux biens, doit déclarer un certain niveau de compétences et posséder un brevet théorique de pilote d’ULM.
Les drones doivent être pourvus d’un dispositif de signalement lumineux et électronique.
La question de l’usage des données privées
Le recueil de données d’ordre privé pose des questions d’usage et de confidentialité (respect de la vie privée). Certaines utilisations peuvent être considérées comme contestables (espionnage, surveillance…).
Un cadre réglementaire se met progressivement en place dans chaque pays, l’enjeu se situant au niveau de la standardisation des normes de communication, l’imposition de boites noires…
En ajoutant une couche d’intelligence artificielle, les drones vont constituer des outils puissants de numérisation de l’environnement physique, permettant une mise en «?matrice?» du réel observable, à des fins d’analyse, de prévision et de contrôle.
Pour aller plus loin :
Drone warfare : killing by remote control – Medea Benjamin
A theory of the drone – Gregoire Chamayou