Les premières peintures rupestres aborigènes d’Australie remontent à plus de 28 000 ans, certains ocres retrouvés datant de plus de 65 000 ans. Elles sont antérieures à celles retrouvées en Europe à Chauvet ou Lascaux. Première forme d’art connu, perpétuée sur son support originel (roche, sable…) jusqu’à il y a une vingtaine d’années et au moyen de techniques « modernes » (toile, acrylique…) depuis les années 1970, l’art aborigène d’Australie est menacé de disparition.
De quoi s’agit-il ?
L’art aborigène est à la fois un art sacré et rituel utilisé lors des cérémonies d’initiation. Il représente les récits mythiques du Temps du Rêve, ce temps des êtres surnaturels qui ont surgi de la terre, voyagé et créé le monde et les êtres vivants.
L’espace temps sacré, espace parallèle au notre, existe toujours, mais seuls les initiés peuvent entrer en contact avec lui lors de cérémonies rituelles.
Au moment de la genèse du monde, ces êtres mythiques surnaturels ont laissé des traces dans le paysage. Les peintures, sortes de cartographies narratives et symboliques, en figurent les itinéraires et redonnent vie aux actions de création du monde.
En liant les deux mondes, le monde sacré et le monde profane, en activant et en diffusant l’énergie vitale des grands ancêtres, elles permettent à la vie de se perpétuer et au monde de ne pas disparaître.
De fait, les grands artistes aborigènes peignent pour assurer la survie du monde !
L’art aborigène est un art spirituel fondamentalement collectif au style naturaliste, figuratif ou géométrique.
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