Un art rupestre menacé
L’art rupestre ancien est lui aussi menacé par le développement urbain, l’exploitation minière, l’érosion et le vandalisme. Si elles ne sont pas protégées, 50% des œuvres rupestres pourraient disparaître dans les quarante prochaines années.
Au-delà, sans mobilisation internationale, le plus ancien patrimoine de l’humanité pourrait à terme se réduire à une base de données numériques de pétroglyphes disparus et de peintures aux tracés et aux motifs répétitifs vidés du foisonnement artistique originel.
Cela signerait la fin de l’art aborigène d’Australie, dernier art premier à s’être perpétué de l’Âge de pierre à nos jours.
Le soutien ponctuel de quelques institutions muséales internationales telles que le Musée du Quai Branly ne peut se substituer à celui des autorités locales.
Celles-ci peinent encore à reconnaître, préserver et soutenir l’identité, la culture et l’art des natifs de la « terra nullus », cette « terre qui n’appartient à personne » selon la déclaration en 1770 de James Cook, un des découvreurs de l’Australie.