PALÉO et PÉGAN : en quoi consistent ces régimes flexitariens ?

Le régime paléolithique ou paléo, lancé dans les années 1970 par le gastro-entérologue Walter Voetglin, a été popularisé en 1985 par l’anthropologue Boyd Eaton. 

Il fait l’hypothèse que le mode de vie qui nous convient le mieux est celui de nos ancêtres du Paléolithique ou de l’ère préagricole.

Nous ne serions pas adaptés génétiquement au mode alimentaire actuel. L’industrialisation alimentaire serait à l’origine de nombreuses maladies chroniques (cardiovasculaires, digestives, hormonales…).

Le paléo repose sur trois piliers : un régime alimentaire, de l’activité physique en plein air et un bon sommeil.Le régime paléo ou diète paléo tente de reproduire le régime alimentaire de l’homme des cavernes. Les aliments transformés ou récoltés grâce à l’élevage ou l’agriculture sont exclus.

Il préconise de consommer exclusivement :

  • des protéines animales : viande maigre venant d’animaux nourris à l’herbe, poisson sauvage capturé, œufs, fruits de mer?;
  • des légumes racines (pauvres en amidon tels que chou-fleur, brocoli ou courgette), des noix, des fruits modérément sucrés, des patates douces, des herbes et épices, des huiles pressées à froid non traitées riches en oméga 3 (olive, macadamia, coco et avocat).

Les aliments suivants seraient à éviter :

  • céréales (qui contiennent des pectines et du gluten, sources d’inflammation et de glucides),
  • produits sucrés, produits laitiers, produits industriels (sodas, plats préparés, chips), légumineux (haricots, soja…), 
  • féculents tels que les pommes de terre (riches en amidon), quinoa et ajout de sel.

Ce régime est composé d’aliments sains, naturels et nutritifs.Il est riche en protéines, fibres, bonnes graisses, vitamines, minéraux, antioxydants et pauvres en sucre. 

Il permettrait de perdre du poids tout en éprouvant une sensation de satiété et en étant en meilleure forme. Les maladies modernes telles que l’hypertension, le diabète, les maladies dégénératives seraient réduites.

Il présenterait néanmoins un risque d’alimentation déséquilibrée :

  • sous-consommation de viande et de graisses saturées (hypocholestérolémie),
  • manque de fibres,
  • pauvre en vitamines et minéraux que l’on trouve dans les produits laitiers), 
  • absence d’éléments nutritifs (fer, calcium, acide folique, vitamine B12….).

Pauvre en glucose et en calcium, carburant essentiel de l’organisme, il serait déconseillé aux enfants et aux personnes âgées.

Par ailleurs, cette alimentation de survie (viande crue, racines et tubercules) ne serait plus adaptée à nos habitudes alimentaires et à notre mode de vie moderne.
Pour pallier ces inconvénients, certains associent deux régimes apparemment inconciliables, le paléo et le vegan.

Ce dernier consiste en une alimentation biologique et brute (beaucoup de fruits et légumes, un peu de protéines animales maigres et des bonnes graisses sources d’oméga 3).

Ce régime flexitarien (régime végétarien avec un peu de viande) sain appelé «?pegan?» serait une réponse à notre régime omnivore à l’origine de nombreuses maladies de «?civilisation?».

Pour aller plus loin :

The Paleolithic prescription: a program of diet & exercise and a design for living-Boyd Eaton
L’imposture paléo : http://www.alimentation-responsable.com/limposture-paléo

The pegan diet- Michael Robert

Leave a Reply