Quelles célébrations pour le Nouvel An ?
La pratique générale veut que l’on se débarrasse des mauvaises influences de l’année passée et que l’on reparte d’un nouveau pied.
Les célébrations principales comportent :
- un petit Nouvel An une semaine avant,
- un réveillon aux noms de plats auspicieux,
- une nuit de veille occupée à jouer au mahjong, à distribuer des étrennes dans des enveloppes rouges, ou à allumer des pétards a mèches pour chasser les mauvaises influences.
- un lendemain de recueillement, de traditions et de coutumes.
La semaine précédant le Nouvel An, le 23 ou le 24 du 12e mois, a lieu le » petit Nouvel An » une cérémonie d’adieu au Dieu du Foyer qui doit faire un long voyage pour rapporter des bonnes et mauvaises actions de la famille à l’Empereur de jade. Pour obtenir sa clémence, on dépose des bonbons devant son image en espérant qu’il ne dise pas de mal, puis on brule son effigie. pour que le Génie s’envole avec la fumée. Un nouveau portrait est affiché quelques jours plus tard.
Un grand nettoyage de la maison est effectué. Des souhaits sont écrits sur du papier rouge, aux caractères auspicieux comme « bonheur » ou « printemps ». On accroche une bande de papier rouge sur chacun des montants de la porte d’entrée sur laquelle est écrit un vers ; les deux vers se répondant et constituant une inscription parallèle.
Le repas du Nouvel An a souvent lieu au domicile des aînés de la famille. Le dîner de réveillon est copieux et comporte des plats symboliques de santé, de réussite dans les études tels que le poisson (homophone de « surplus »), des raviolis (à la forme de lingots). Le dessert traditionnel est le « gâteau de l’An » (« gâteau » étant homophone de grandir), gage de croissance et de bonne fortune.
Des étrennes contenant de l’argent et des vœux (« Félicitations et faite fortune ») dans des enveloppes rouges sont distribuées par les aînés aux enfants et aux jeunes non mariés afin de leur porter chance toute la nouvelle année. A la campagne, les enfants étaient autorisés à faire éclater le soir du réveillon des pétards ou à faire brûler des feux de bengale. Une chaîne de pétards doit être allumée par chaque foyer à l’arrivée du premier jour de l’année .
Une coutume ancienne veut que se coucher le plus tard possible soit un gage de longévité. Cela signifie « monter la garde de l’année ».
Le matin, beaucoup se rendent au temple local, puis sur les tombes des ancêtres. Plus la visite au temple est précoce, plus on aura de chance dans l’année. Les familles qui en avaient les moyens commandaient une danse de lion ou de dragon (symbolisant la Noblesse, la Bravoure et la Chance). Hors de Chine comme Paris, la diaspora chinoise organise une parade du dragon. Cette tradition a débuté à San Francisco dans la seconde moitié du XIXe siècle.
La première journée était théoriquement consacrée aux visites (parents aînés, supérieurs hiérarchiques) ; cette activité s’appelle « saluer l’année ».
Le jour du Nouvel An, on doit porter des vêtements neufs, avec du rouge, couleur auspicieuse. On ne fait pas de ménage, ni de grande toilette.
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