Le réchauffement du climat au XXe siècle et au début du XXIe siècle est attesté par l’augmentation des températures moyennes de l’air et de l’océan, la fonte généralisée de la neige et de la glace, l’augmentation du niveau moyen de la mer ainsi que des phénomènes météorologiques, auparavant exceptionnels, de plus en plus fréquents.
Le réchauffement global de la planète
La hausse des températures moyennes à la surface du globe est une des conséquences de l’élévation continue depuis le début du XXe siècle des émissions massives de gaz à effet de serre.
Les anomalies positives de températures se confirment d’année en année par rapport aux températures enregistrées depuis le milieu du XIXe siècle. Les 30 dernières années ont connu les températures les plus élevées de l’hémisphère Nord depuis plus de 1?500 ans.
Par ailleurs, l’élévation des températures est notable depuis le début des années 1980 tout comme les records des premières années du XXIe siècle.
Depuis le début du XXe siècle (1906-2005), la température moyenne à la surface du globe a augmenté de 0,74 °C avec une progression qui s’est accélérée depuis 1976, atteignant 0,19 °C par décennie. La période 1997-2006 est marquée par une anomalie positive moyenne de 0,53 °C dans l’hémisphère Nord et de 0,27 °C dans l’hémisphère Sud.
Depuis les années 1990, la France connait systématiquement des températures plus élevées de l’ordre de 1 à 1, 5° C par rapport à la moyenne des températures de 1900 à 2016.
Les dix années les plus chaudes jamais enregistrées sont toutes postérieures à 1997. 14 des 15 années les plus chaudes ont été constatées au XXie siècle. L’année 2016 est la plus chaude (+0,94 °C par rapport à la normale), suivie de près par 2015 (+0,90 °C), 2014 (+0,74 °C) et 2010. (+0,70 °C). Les températures les plus froides depuis 1880 remontent au début du XXe siècle : 1911 (-0,44 °C), 1909 (-0,44 °C), 1010 (-0,39 °C)…
La température des eaux tropicales a augmenté de 1,2 °C au cours du XXe siècle (contre 0,5 °C en moyenne pour les océans), entraînant un blanchiment des récifs coralliens depuis 1997. En 1998, période forte d’El Niño, le réchauffement prolongé de l’eau a détruit la moitié des récifs de corail de l’océan Indien.
La température dans les zones tropicales des cinq bassins océaniques, où se forment les cyclones, a augmenté de 0,5 °C de 1970 à 2004. De puissants cyclones sont apparus dans l’Atlantique Nord depuis 2005 (Katrina, Rita, Wilma) alors qu’ils étaient plus nombreux dans les autres parties du monde.
La hausse du niveau des océans
Le niveau moyen des océans s’est élevé de 22 cm depuis 1880 et 2 cm depuis l’an 2000 du fait de la fonte des glaciers et de la dilatation thermique de l’eau, qui, plus chaude, augmente son volume.
Au XXème siècle, le niveau des mers a augmenté d’environ 2 mm par an. De 1990 à 2017, il a atteint un rythme constant de plus de 3 mm par an.Si cette accélération se poursuit, le niveau de la mer augmentera de 65 centimètres d’ici 2100.
Depuis 1993, l’augmentation du niveau de la mer est imputable à la dilatation thermique de l’eau (42 %), la fonte des glaciers continentaux (21 %), la fonte des glaciers du Groenland (15 %) et à la fonte des glaciers de l’Antarctique (8 %).
La fonte des glaciers et des glaces
La fonte des calottes polaires et des glaciers continentaux s’accélère depuis la fin du XXe siècle à un rythme le plus rapide depuis près de 3?000 ans
Il existe 198?000 glaciers de montagne dans le monde qui couvre une superficie de 720?000 km2. S’ils venaient à fondre, le niveau des océans augmenterait d’environ 40 cm.
Depuis la fin des années 1960, la couverture neigeuse mondiale a décru d’environ 10 à 15 %. Les vagues de froid hivernales dans une grande moitié septentrionale de l’hémisphère nord durent deux semaines de moins qu’il y a 100 ans.
Les glaciers de montagne ont régressé dans le monde de 50 m par décennie depuis 150 ans.
En France, la Mer de Glace a reculé de 2,3 km depuis 200 ans et le glacier d’Ossoue, dans les Pyrénées, de 59 % en 1 siècle. Dans les Alpes, les glaciers perdent 1 m par an depuis 30 ans
Les glaciers polaires comme ceux du Spitzberg (à une centaine de km du pôle Nord) reculent depuis 1880, libérant de grandes quantités d’eau.
Les glaciers perdent 300 milliards de tonnes de glace par an.
La fonte de la glace de mer
L’Arctique perd environ 10 % de sa couche de glace permanente tous les dix ans depuis 1980, les températures moyennes ayant augmenté à une vitesse deux fois plus rapide qu’ailleurs dans le monde durant les dernières décennies.
La fonte de la banquise arctique se traduit par une perte de 15 % de sa superficie et de 40 % de son épaisseur depuis 1979.
En août 2007, la banquise ne représentait plus que 5,26 millions de km² contre 7,5 millions de km² en 1978. La disparition de la banquise arctique en été est prévue d’ici quelques décennies, ce qui aura des conséquences sur le climat en Europe.
Dans la plus grande partie de l’Alaska, le pergélisol a gagné 1,6 °C depuis le début des années 1980 et jusqu’à 3,3 °C dans certaines zones.
La multiplication des phénomènes extrêmes
Une moyenne de 200 millions de personnes dans le monde est touchée chaque année par les catastrophes naturelles.
Sur le dernier siècle, force est de constater l’emballement du système climatique avec des conséquences néfastes sur un nombre croissant de populations. Divers événements climatiques exceptionnels (tornades, tempêtes, cyclones, blizzards…) deviennent de plus en plus fréquents. Alors qu’il était enregistré un peu moins de 50 évènements significatifs par an sur la période 1970-1985, depuis 1995 on en compte environ 120.
La modification climatique s’accélère depuis la moitié du XXè siècle avec des conséquences importantes sur les espèces et l’activité humaine.