L’ENFER EST PAVÉ DE BONNES INTENTIONS

L’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions » se réfère à l’idée que les paroles, les bonnes intentions, la bonne volonté ne sont pas suffisantes voire aboutissent au pires résultats.

Signification :

  • les bonnes intentions / les meilleurs pensées peuvent conduire aux pires résultats, les bonnes intentions ou résolutions aboutissent souvent à des résultats exécrables,
  • la meilleure volonté du monde peut conduire aux pires catastrophes,
  • la volonté de bien faire ou de faire le bien aboutit parfois à l’opposé du résultat espéré.

Origine :

Ce proverbe serait tiré d’une phrase attribuée à saint Bernard de Clairvaux (XIIe siècle) : « L’enfer est plein de bonnes volontés ou désirs« , citée par saint François de Sales dans une lettre de 1604 à sainte Jeanne de Chantal.

Ce dicton remonte au XVIe siècle, où il était fréquent de dire que « l’enfer est plein de bonnes intentions ». Il s’agissait d’un proverbe biblique signifiant que les paroles (les bonnes intentions) ne suffisent pas, seuls les actes sont pris en compte. Il ne s’agit donc pas seulement de promettre, mais également d’agir. Au XVIIIe siècle, le mot « plein » fut remplacé par « pavé », ancienne métaphore qui signifiait alors « complètement recouvert » sous l’influence de l’expression du XVIe qui disait « paver la voie à (quelque chose) » pour « préparer la voie… ».

Dans cette dernière version, elle traversa la Manche au XIXè siècle.

Citation :

« Jamais il ne faut se défier des sentiments mauvais en amour, ils sont très salutaires, les femmes ne succombent que sous le coup d’une vertu. L’enfer est pavé de bonnes intentions n’est pas un paradoxe de prédicateur.« 

Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832