Le monde n’a jamais été un océan de paix. |
Les bêtes savent quand on est malade : elles fuient. |
Les Bourses ne traduisent pas l’état des économies, mais la psychologie des investisseurs. |
Les cimetières sont pleins de gens irremplaçables et qu’on n’a pas remplacés. |
Les échecs ne sont pas le champ de l’intelligence, du talent, de l’imagination, mais tout bêtement celui de la pure logique mathématique. |
Les femmes ne sont pas faites pour collectionner les hommes, ça les démoralise. |
Les footballeurs n’ont plus de nationalité. Ils n’ont que des clubs qui ont plus ou moins d’argent pour les acheter. |
Les hommes ont superbement pratiqué cette séparation à laquelle ils tiennent tant, entre leur femme – devoir, maternité, angélisme, migraine et les femmes – plaisir, putains, enfer, mystère… |
Les hommes ont toujours eu beaucoup de courage pour supporter les malheurs des femmes. |
Les livres que l’on écarte sont toujours ceux dont on s’aperçoit plus tard qu’on en a justement besoin. |
Les premières étreintes sont toujours un peu ratées. On se jette l’un sur l’autre, à l’aveuglette ; poussé par trop de hâte on ne prend pas le temps de faire connaissance avec une peau, une odeur, un sexe étrangers. |
Les raisons du commerce sont toujours les plus fortes. |
Les révoltes qui se manifestent par les armes, on peut les mater. Celles qui naissent et se propagent par l’esprit sont insaisissables. |
Libre, c’est le mot que l’on emploie pour les hommes. Des femmes en rupture de mariage ou de liaison, on dit qu’elles sont seules. |
On ne donne pas la vie. On la transmet. |
On ne possède pas un chat, c’est lui qui vous possède. |
On ne prend pas une nationalité comme on prend son parapluie. |
On ne retient pas la vie qui s’en va. |
On ne tire pas sur une ambulance. |
Par coup de foudre j’entends ce choc immédiat d’où jaillit une lumière intense, un éclair, sous laquelle vous voyez l’autre tout entier d’un seul coup d’oeil ; vous voyez tout ce que les autres ne voient pas, car l’amour, loin d’être aveugle, comme on le dit bêtement, l’amour est extralucide. |
Pourquoi certains arrivent-ils toujours en avance ? Parce qu’ils pensent : « On ne m’aime pas assez pour m’attendre. » Pourquoi d’autres arrivent-ils toujours en retard ? Parce qu’ils pensent : « On doit m’aimer assez pour m’attendre. » |
Quand on a du temps pour tout, on ne fait plus rien. Le travail structure, l’absence de travail déstructure. Le loisir à foison n’est pas l’idée que je me fais du bonheur d’être. |
Quant aux bons souvenirs, ce sont des bijoux perdus. |
Que cela plaise ou non, les Français n’aiment pas les étrangers. Les pauvres, bien sûr. Les riches, on les appelle des touristes. |
Quels drôles de métiers que les métiers d’argent. |
Rien n’est jamais joué si l’on se refuse à subir. |
Se souvenir, c’est s’écorcher. |
Seules les bêtes font des petits sans les désirer. |
Seuls les vivants respectables font des morts respectables. |
Si la mort me saisit cette nuit, je dirai : « Merci la vie ! » |
Souvent, ceux qui sont au pouvoir se croient invulnérables. |
Tout chef politique doit avoir l’instinct du tueur ! |
Tout se passe comme si chacun sentait vaguement que le pouvoir n’a plus de pouvoir. |
Un président n’a pas d’amis. |
Une femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente. |
Vieillir, c’est autre chose aussi. C’est se désintéresser. |
Vivre sans téléphone portable, vous imaginez le supplice ? |