LOUIS XIV : pensées marquantes du roi soleil

Louis XIV, surnommé le Roi-Soleil ou Louis le Grand est né à Saint-Germain-en-Laye le 5 septembre 1638 et mort à Versailles le 1er septembre 1715.

Durant 54 ans, du 14 mai 1643 jusqu’à sa mort, il sera roi de France et de Navarre, le troisième de la maison de Bourbon de la dynastie capétienne. Il n’assumera personnellement le contrôle du gouvernement qu’à la mort de son ministre principal, le cardinal Mazarin, en 1661. Son règne est marqué par un absolutisme royal de droit divin qui met fin aux grandes révoltes nobiliaires, parlementaires, protestantes et paysannes. Il réduit la liberté de la presse et limite les courants d’opinion politiques, littéraires ou religieux. Il accroît le territoire de la France et sa puissance en Europe suite à différentes guerres. Son gouvernement personnel est marqué par un effort de développement économique, commercial et colonial. Le prestige culturel s’affirme grâce au mécénat royal (Molière, Racine, Boileau, Lully, Le Brun et Le Nôtre).  Sous son règne, la France acquiert une prééminence européenne économique, politique et militaire. On parle du « siècle de Louis XIV » sur le modèle du « Grand Siècle ». Il dirige un État centralisé et absolutiste après 1682 depuis le château de Versailles, modèle architectural de nombreux palais européens. Louis XIV réduit aussi le rôle des Parlements, les courants d’opinion politiques, littéraires ou religieux, la liberté de la presse et réprime les révoltes paysannes et les jansénistes, révoquant l’édit de Nantes en 1685.

Habité par l’idée de sa gloire et de son droit divin, soucieux d’accomplir son « métier de roi », Louis XIV est l’archétype du monarque absolu.

A qui peut se vaincre soi-même, il est peu de chose qui puisse résister.
Aussitôt qu’un roi se relâche sur ce qu’il a commandé, l’autorité périt, et le repos avec elle.
C’est aux hommes du commun à borner leur application dans ce qui leur est utile et agréable ; mais les princes, dans tous leurs conseils, doivent avoir pour première vue d’examiner ce qui peut leur donner ou leur ôter l’applaudissement public.
C’est sagement fait que d’écouter tout le monde, et de ne croire entièrement ceux qui nous approchent, ni sur leurs ennemis, hors le bien qu’ils sont contraints d’y reconnaître, ni sur leurs amis, hors le mal qu’ils tâchent d’y excuser.
C’est toujours l’impatience de gagner qui fait perdre.
Ce qui nous occupe est quelquefois moins difficile que ce qui nous amuserait seulement.
Cette douceur qu’on se figure dans la vengeance n’est presque pas faite pour nous; elle ne flatte que ceux dont le pouvoir est en doute.
Dieu a donc oublié tout ce que j’ai fait pour lui?  (après la défaite à la Pyrrhus de Malplaquet)
En parlant de nos affaires, nous n’apprenons pas seulement beaucoup d’autrui ; mais aussi de nous-mêmes. L’esprit achève ses propres pensées en les mettant au-dehors.
Encore qu’il soit de la probité d’un prince d’observer indispensablement ses paroles, il n’est pas de sa prudence de se fier absolument à celle d’autrui.
Et pour cet art de connaître les hommes, qui vous sera si important, non-seulement en ceci, mais encore en toutes les occasions de votre vie, je vous dirai, mon fils, qu’il se peut apprendre, mais qu’il ne se peut enseigner.
Il est bien plus facile d’obéir à son supérieur que de se commander à soi-même; et quand on peut tout ce que l’on veut, il n’est pas aisé de ne vouloir que ce que l’on doit.
Il est d’un petit esprit, et qui se trompe ordinairement, de vouloir ne s’être jamais trompé.
Il est sans comparaison plus facile de faire ce qu’on est, que d’imiter ce qu’on n’est pas.
Il est très malaisé de parler beaucoup sans dire quelque chose de trop.
Il faut de la force assurément pour tenir toujours la balance de la justice droite entre tant de gens qui font leurs efforts pour la faire pencher de leur côté.
Il y avait encore d’ailleurs assez de difficulté de le faire réussir: mais à qui peut se vaincre soi-même, il est peu de chose qui puisse résister.
J’ai failli attendre.(attendant son carrosse)
L’artifice se dément toujours, et ne produit pas longtemps les mêmes effets que la vérité.
L’esprit achève ses propres pensées, en les mettant au-dehors.

Suite de l’article, page 2

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