LOUIS XIV : pensées marquantes du roi soleil

L’homme naturellement ambitieux et orgueilleux ne trouve jamais en lui-même pourquoi un autre lui doit commander, jusqu’à ce que son besoin propre le lui fasse sentir.
L’un des meilleurs expédients que l’on peut pratiquer pour cela, c’est d’écouter plus souvent que de parler, parce qu’il est très-malaisé de parler beaucoup sans dire quelque chose de trop.
L’État, c’est moi.(devant les parlementaires parisiens)
La décision a besoin d’un esprit de maître ; et il est sans comparaison plus facile de faire ce qu’on est, que d’imiter ce qu’on n’est pas.
La fonction de roi consiste principalement à laisser agir le bon sens, qui agit toujours naturellement et sans peine.
La gloire n’est pas une maîtresse qu’on puisse jamais négliger, ni être digne de ses premières faveurs, si l’on n’en souhaite incessamment de nouvelles.
La sagesse veut qu’en certaines rencontres on donne beaucoup au hasard; la raison elle-même conseille alors de suivre je ne sais quels mouvements ou instincts aveugles au-dessus de la raison, et qui semblent venir du Ciel.
Le dernier argument des rois : Ultima ratio regum (devise gravée sur ses canons)
Le travail n’épouvante que les âmes faibles.
Les empires, mon fils, ne se conservent que comme il s’acquièrent, c’est-à-dire par la vigueur, par la vigilance et par le travail.
Les princes dans tous les conseils doivent avoir pour première vue d’examiner ce qui peut leur donner ou leur ôter l’applaudissement du public.
Les règles de la justice et de l’honneur conduisent presque toujours à l’utilité même.
N’ayez jamais de favori, ni de Premier ministre.
Non inégal au grand nombre. (devise du roi se comparant au soleil)
Nous devons aux règles mêmes et aux exemples l’avantage de nous pouvoir passer des exemples et des règles.
On ne fait jamais rien d’extraordinaire, de grand et de beau, qu’en y pensant plus souvent et mieux que les autres.
Pourquoi pleurez-vous, m’avez-vous cru immortel? (à ses valet sur son lit de mort)
Quand on peut tout ce que l’on veut, il n’est pas aisé de ne vouloir que ce que l’on doit.
Quand on s’est mépris, il faut réparer la faute et que nulle considération en empêche, pas même la bonté.
Quiconque pardonne trop souvent punit presque inutilement le reste du temps.
Si je n’étais roi, je me mettrais en colère. (A M. de Lauzun qui lui avait parlé insolemment)
Tout l’art de la politique est de se servir des conjonctures.
Toutes les fois que je donne une place vacante, je fais cent mécontents et un ingrat.
 Mon père, j’ai entendu plusieurs grands orateurs, J’en ai été content mais, après vous avoir entendu, je suis très mécontent de moi-même. » (A l’évêque Massillon grand prédicateur à l’éloquence unique)

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