Mis sous pression par la société, un marché du travail difficile et une vie familiale intense, les parents oscillent entre surprotection, autoritarisme et permissivité.
Une troisième voie dite de « parentalité positive » est de plus en plus plébiscitée, repensant les relations parents-enfants dans une optique d’équilibre, d’échange et de coopération.
De quoi s’agit-il??
Un parent «?positif?», pratiquant l’éducation positive, est un parent qui respecte, écoute, comprend, encourage son enfant, tout en plaçant son bien-être et celui de l’enfant sur un pied d’égalité.
L’éducation positive, parfois appelée « bienveillante », est l’héritière de la théorie de la communication non violente (CNV) basée sur l’empathie, des neurosciences et de la Pédagogie Nouvelle centrée sur l’enfant.
Quels sont les objectifs poursuivis par l’éducation positive??
Elle a vocation à développer chez l’enfant :
- la confiance en soi?;
- une image de soi positive?;
- ses forces et ses talents?;
- sa responsabilisation, quand cela est possible, pour favoriser son autonomie.
Cette éducation cherche à rendre l’enfant heureux, non parfait.
Comment s’exerce cette parentalité positive??
Les parents, co-responsables et co-acteurs de l’éducation bienveillante :
- osent regarder en face l’éducation qu’ils ont reçue et s’efforcent de ne pas en reproduire les mauvais aspects?;
- lâchent prise, s’occupent d’eux, culpabilisent moins, relativisent et se font confiance en tant que parent?;
- sont à l’écoute des besoins de l’enfant, conscients des différentes étapes que l’enfant va traverser impliquant des besoins, des attitudes différentes selon son degré de maturité?(se mettre à sa hauteur, sa portée);
- sont attentifs et encouragent l’expression des émotions, des sentiments, des craintes, pratiquant l’écoute active?;
- fixent les limites indispensables, justifiées de façon positive, ne s’arcboutant pas autour de principes intangibles, restant souples tout en maintenant le cadre, fixant des priorités et s’adaptant aux différentes situations, créant des routines pour faciliter la structuration de l’enfant?;
- distinguent l’enfant de ses actes, ne voyant pas d’intentions là où il n’y en a pas, ne rabaissant ou humiliant jamais leur enfant?;
- privilégient les solutions aux punitions, prennent leur part de responsabilité, apprennent à s’excuser pour se reconnecter à l’enfant?;
- donnent l’exemple, agissent en modèle (faisant jouer le don d’imitation de l’enfant)?;
- utilisent, dans certains cas, la langue des signes pour ne pas tout verbaliser, s’expriment à la première personne et formulent les messages positivement sans négation?;
- se font plaisir, jouent, recourent à l’humour, développent la coopération dans la joie et la bonne humeur.
En éducation positive, il s’agit d’instaurer une relation parent-enfant égalitaire et non violente, à savoir respecter les besoins de chacun, lui enseigner des compétences de vie et pacifier les relations pour favoriser la coopération.
La parentalité positive est une quête permanente du juste équilibre. Plutôt que de les imposer par la force ou la peur, elle apprend à aimer les règles. Elle cultive la joie de vivre, moteur d’une éducation partagée sans heurts ni traumatismes.
L’objectif d’une relation parent-enfant équilibrée basée sur l’écoute, le respect, la coopération et la bienveillance est de structurer et d’autonomiser l’enfant. Lui apprendre à se jouer de la réalité et être heureux avec les autres en est la finalité.