En septembre 2016, la radio canadienne CBC a présenté une jeune artiste se disant l’inventeur d’un art révolutionnaire, l’art invisible.
Elle décrivait une oeuvre qu’elle avait élaborée durant des heures mais, qu’on ne pouvait voir. C’était en réalité un canular.
Ce que ne pouvait imaginer l’auteur de cette farce, c’était que de nombreuses initiatives d’art invisible avaient déjà été expérimentées par des artistes marquants tels Duchamp, Magritte ou Warhol.
En juin 2011, le duo d’artistes Praxis parrainé par l’artiste comédien James Franco a lancé le « Non-Visible Museum » ou MONA, « une excentricité de l’imagination, un musée qui nous rappelle que nous vivons dans deux mondes : le monde physique de la vue et le monde non-visible de la pensée. Entièrement constituées d’idées et de pied de nez au marché de l’art, les œuvres seront simplement décrites aux visiteurs… »
Le labyrinthe invisible, le dispositif mis en place par Jeppe Hein à l’Espace 315 en 2008 occupe l’intégralité de l’espace visiblement vide. Des spectateurs y déambulent, esquissent des pas de danse, le plus souvent sourire aux lèvres, un petit casque vissé sur la tête.
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