Le terme de « génération silencieuse » ou « silent génération » est apparu pour la première fois en couverture du Time du 5 novembre 1951.
De quoi s’agit-il ?
Cette génération correspond à la cohorte de personnes nées entre 1925 et 1945 entre la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale.
Elle représentent moins de 10 % de la population actuelle. Une partie est entrée dans le 4e âge. La moitié de ces seniors vit seuls.
Une génération travailleuse, peu revendicative, attachée à la famille et à l’autorité
Ayant traversé la Seconde Guerre mondiale, ils ont connu le manque et ont travaillé dur toute leur vie. Réputés peu revendicatifs, ils sont décrits comme fatalistes et conventionnels.
Faisant passer le devoir et les responsabilités avant le plaisir personnel, ils respectent l’autorité, suivent les règles. Leur priorité était d’être propriétaire de leur résidence principale. Leur symbole est la voiture.
Ils ne sont pas familiers avec les technologies de l’information bien que les plus jeunes d’entre eux adoptent progressivement des interfaces numériques tels les tablettes ou les smartphones. Ils favorisent la communication en face à face ou par voie postale.
Ils favorisent la communication en face à face ou par voie postale.
Ils attachent une grande importance à la famille, à la transmission et à l’altruisme. Certains s’engagent dans des associations locales ou participent à des clubs du troisième ou du quatrième âge.
Parmi les personnalités issues de cette génération, Warren Buffet ou Alan Greenspan reflètent parfaitement cet attachement aux valeurs, à l’autorité et à la valeur travail.
Une génération ayant posé les bases de l’économie actuelle
Aux commandes de la société durant les années 1980 et 1990, les «?Silencieux?» ont posé les bases de l’Union européenne, de l’euro. Ils ont construit les grandes infrastructures ayant permis une croissance faible, mais stable.
Retraités et discrets, disposant de pensions modestes, ils ont recours au système de soin et utilisent les services d’aide à domicile accessibles grâce aux dispositifs de solidarité nationale.
La « nouvelle génération silencieuse » : les Centennials ou génération Z
Nés 50 à 70 ans plus tard que les « silencieux », ils sont considérés comme la «?nouvelle génération silencieuse?»
Comme leurs grands ainés, ils ont connu des crises majeures dans leur jeunesse : attentats du 11 septembre 2001 et crise économique de 2008.
Ils sont aussi travailleurs, attachés à la sécurité et à la stabilité dans le travail. Economes, fatalistes, ils sont attachés aux conventions qu’eux.
Cela explique en grande partie leur grande proximité avec leurs grand-parents.
“Il faut trois générations pour faire un gentleman.”
Jacques 1er