Un jeu de mots est un jeu de manipulation des mots ou des sonorités des mots.
Nous en décrivons ci-dessous les principales catégories à vocation ludique ou humoristique (2/2) :
- Un duomots est un mot formé à partir de deux mots de même sens.
Exemples : « Bourvil » (bourg + ville)
- Un dingbat est un rébus graphique, un jeu de mots ou une expression connue qu’il faut découvrir grâce aux mots eux-mêmes (suivant leur forme, leur placement, leur graphisme, etc.) ou aux illustrations insérées dans les mots.
Exemples : « NUATETEGES = La tête dans les nuages »; AUBERONGE = ON n’est pas sorti de l’auberge.
- Un faux proverbe est un pastiche limité à une formule courte, imitant un proverbe.
Exemple : « Bien mal acquis ne profite qu’après » (Coluche)
- Une homéotéleute est la répartition d’un même « son » à la fin d’une phrase ou des membres d’une phrase.
Exemples : « miraculeuse » donne « merveilleuse » , « étonnante » donne « surprenante »
- Une homophonie est un groupe de mots au même son.
Exemple : « mère » et « mer ».
La presse écrite française a souvent recours à des titres contenant une homophonie.
- Un lipogramme est un texte qui n’utilise pas certaines lettres.
Exemple : La Disparition, roman écrit sans « e »
- Un mot-valise est un mot imaginaire formé à partir de deux mots.
Exemple : « slictueux » signifie : « souple, actif, onctueux
- Un néologisme est la personnalisation d’une expression.
Exemple : « aduslescent (adolescent + adulte), « Abracadabrantesque »
- Un palindrome est un mot ou phrase qui peut aussi se lire de droite à gauche.
Exemples : « Ésope reste ici et se repose » ou « Engage le jeu que je le gagne »
- Un pangramme est une phrase comportant toutes les lettres de l’alphabet.
Exemple : « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume. »
- Une paronymie est l’association de deux expressions par ressemblance sonore.
Exemple : « Les touches t’y aident » (les douches tièdes) -Boby Lapointe.
- Un pendu est un jeu se jouant traditionnellement à deux consistant à trouver un mot en devinant quelles sont les lettres qui le composent.
- Un poème holorime est un cas particulier de l’homophonie : ce sont des vers qui ont une prononciation identique.
Exemple : « Gal, amant de la Reine, alla, tour magnanime, Galamment de l’arène à la Tour Magne, à Nîmes » -Marc Monnier.
- Une polysémie est un mot ou une expression qui a deux, voire plusieurs sens différents, sans homonymie (le concept de base restant identique).
Exemple : « Bleu » peut exprimer la couleur, la mer, un vêtement de travail.
- Un rébus est une suite ou la combinaison d’éléments graphiques dont l’interprétation, généralement phonétique, produit un énoncé (phrase, mot, expression…). Il est l’équivalent graphique de la charade.
- Un rétroacronyme etst l’interprétation d’un mot comme un acronyme, alors que il ne l’était pas à l’origine.
Exemple : « PTT = Petit Travail Tranquille »
- Un shiritori est un jeu japonais dans lequel les joueurs doivent dire un mot qui commence la ou les dernières syllabes .
Exemple : « Seulement ? mentir ? tiraillé? … ». La chanson enfantine Trois petits chats en est un exemple.
- Un trompe-oreilles est une phrase difficile à comprendre, donnant l’impression d’être en langue étrangère ou d’avoir une autre signification.
Exemples : « Tes laitues naissent-elles ? Oui mes laitues naissent »; « Vous avez déjà goûté les mélokos ? — Non — Les mets, locaux, les plats du coin » (Gustave Parking).
- Toc toc toc ! :il s’agit de blagues commençant par « toc toc toc » et jouant sur le nom de la personne censée frapper à la porte.
Exemple : « Toc toc toc ! — Qui est là ? — Sheila. — Sheila qui ? — Sheila lutte finale… ».
- Un virelangue est une phrase difficile à prononcer.
Exemples : « Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches, archisèches ? » ; « Il m’eût plus plu qu’il n’eût plus plu. »; « Il reste treize fraises fraîches »; « Je dis que tu l’as dit à Didi, ce que j’ai dit jeudi. »; « Je veux et j’exige du jasmin et des jonquilles ».
Citation sur la langue française :
« La citation la plus sotte de la langue française est « bête comme ses pieds ».
Maurice Béjart