Nous avons repris ci-dessous un ensemble d’erreurs courantes lors de l’écriture de la langue française.
Confusion | Forme correcte |
1ère / 1re – 2ème / 2e | Un ordinal s’abrège 1er (premier), 1re (première) 2e (deuxième), 2d (second), 2de (seconde) 3e (troisième), 3es (troisièmes). Il faut rajouter un s au pluriel. Cela ne s’abrège pas : 1ère, 2ème, 2ième ou 2nd. |
À Paris / sur Paris | Le nom d’une ville doit être précédé de « à » et non de « sur ». Précédé du verbe « partir », on utilise « pour ». |
À vélo / En vélo | « À vélo » ou « à bicyclette » est la forme correcte. |
Aborigène | Le mot « aborigène » ne prend pas de r avant et après le b. |
Acceptation / Acception | Lorsqu’il est question d’accepter, on parle d’acceptation. Le mot « acception » signifie « sens ». |
Accentuation des majuscules | On accentue donc les lettres majuscules: « À la plage, les États-Unis, l’Île-de-France… » |
Accro / Accroc | Au sens de « déchirure », « accroc » prend un c final. On dit » être « accro à quelque chose » |
Accueil / Acceuil | Accueil s’écrit « ueil » et non « euil » car le u suit directement le c alors que dans le mot fauteuil, le u suit la voyelle e. |
Acquis / Acquit | Le mot « acquis » vient du verbe « acquérir ». Le mot « acquit » est un substantif du verbe « acquitter » (« par acquit de conscience », « bon pour acquit). On écrit « bien mal acquis». |
Agressif | Les mots « agressif, agression, agressivité » ne prennent qu’un seul g. |
Aigu, ambigu, contigu, exigu | Les mots qui se terminent par la syllabe gu prononcée distinctement et suivie d’un e ou d’un i prennent un tréma sur cette voyelle : aiguë, ambiguë, ambiguïté, contiguë, exiguë, exiguïté. |
Aller : être allé ou avoir été | On ne doit pas employer « j’ai été » pour « je suis allé », « être » n’indiquant qu’un état. |
Aller de pair, hors pair | L’expression « aller de pair » signifie « aller ensemble en étant sur le même rang ». Elle n’a rien à voir avec une paire. |
Amorcer / Initier | Initier signifie apprendre, enseigner ou instruire et non amorcer |
Apporter / Amener / Emporter / Emmener | On apporte quelque chose chose et on amène quelqu’un (personne ou animal) |
-atre / -âtre | Les mots en « -âtre » (verdâtre, plâtre, théâtre, etc.) prennent un accent circonflexe, à l’exception de ceux en « -iatre » (psychiatre, etc.). sauf « acariâtre » et « opiniâtre ». |
Au temps pour moi / Autant pour moi | Au temps pour moi signifie « Je me suis trompé », est issue du langage militaire. Dans une séquence d’ordres, si on se trompe d’ordre, on revient « au temps précédent ». |
Autrement | « autrement plus » est incorrect |
Aux dépens de / Aux dépends de | Le verbe à l’origine de cette expression est « dépenser », et non « dépendre », d’où l’orthographe « aux dépens de » |
Avoir envie de / à l’envi | L’expression « à l’envi » ne prend pas d’e final. |
Ayant(s) droit[modifier le code] | |
Ayant(s) droit | Dans les expressions « ayant droit » et « ayant cause » « ayant » peut prendre la marque du pluriel. |
Bâfrer / se bâfrer | « Bâfrer » signifie se goinfrer; « se bâfrer »est incorrect |
Bailler / Bâiller / Bayer | On écrit « bailler des fonds » (remettre de l’argent) et « bayer aux corneilles » (rêvasser). Lorsqu’on a sommeil, on « bâille », avec l’accent sur le a, et non sur le i. |
Balade / Ballade | Une « balade » est une promenade en langage familier.Une « ballade » est un poème ou une pièce musicale |
Confusion | Forme correcte |
Ensemble | Ce mot étant un adverbe, il ne prend pas la marque du pluriel. On écrit « ils sont ensemble ». |
Bistouri – Scalpel | Le bistouri, à lame fixe ou mobile, est utilisé par le chirurgien pour l’incision dans les chairs, alors que le scalpel, à lame fixe, est destiné à la dissection par le médecin légiste. |
Ça me gratte / Ça me démange | En langage soutenu, il ne faut donc pas écrire « ça me gratte » mais « ça me démange » |
Causer | La tournure « causer à quelqu’un » est incorrecte. Il faut dire « causer avec quelqu’un ». |
« Je suis fatigué, cela dit, je veux bien venir avec vous. » | On ne peut donc pas dire ou écrire « ceci dit », il faut dire ou écrire « cela dit ». |
Censé / Sensé | « Censé » est synonyme de « supposé », « sensé » signifie « qui a du sens ». |
C’est la faute de | « c’est de la faute de » ou « c’est de ma faute » sont incorrects (c’est la faute de, c’est ma faute) |
Conjecture/ conjoncture | Conjecture » signifie « hypothèse » et ne doit pas être confondu avec « conjoncture », qui signifie « situation ». |
Chargé de / En charge de | Il faut écrire « chargé de » plutôt que « en charge de ». |
Chiffre d’affaires | On écrit toujours un chiffre d’affaires avec un « s » à affaires, car il s’agit du chiffre des affaires. |
Chœur / Cœur | On dit « chanter en chœur », « enfant de chœur » et non chanter en cœur ou enfant de cœur. De plus, cœur ne s’écrit pas coeur, et chœur ne s’écrit pas choeur. |
Compte rendu / Procès-verbal | compte rendu ne prend pas de trait d’union. |
Connexion / Connection | On écrit connexion et non connection |
Contredisez / Contrefaites | Le verbe « contrefaire » se conjugue comme « faire » mais le verbe « contredire » se conjugue comme « médire ». |
Croivent / Croient | Croivent est incorrect |
Davantage / D’avantage(s) | « Davantage » peut être remplacé par « plus (de) »; « d’avantage(s) » se substitue à « de bénéfice(s) ». |
Debout | Cet adverbe ne prend pas la marque du pluriel. « ils sont debout ». |
Décade / Décennie | Une décade est une période de dix jours, tandis qu’une décennie est une période de dix ans. |
Dénoter / Détonner | Le verbe « dénoter » doit être suivi de la chose qu’il dénote ; il ne peut être employé seul. Détonner signifie hors du ton. |
(Depuis) quelque temps | Cette expression s’écrit toujours au singulier. |
De suite et tout de suite | « De suite » signifie à la suite, d’affilée. « Tout de suite » signifie dans très peu de temps, rapidement. On dit « je reviens tout de suite » et non « je reviens de suite ». |
De temps à autre | autre ne prend pas de s. |
Différent / Différend | L’adjectif « différent » s’écrit avec un t. Le nom « différend » s’écrit avec un d. |
Dites / Dîtes / Faites / Faîtes | « Dites » ne prend pas d’accent au présent de l’indicatif ni au présent du subjonctif mais au passé simple.« Faîte » signifie « sommet, apogée ». On n’écrit jamais « faîtes » dans la conjugaison du verbe « faire » mais toujours « faites ». |
Citation sur la langue française :
« Oui, j’ai une patrie : la langue française. »
Albert Camus
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