Les langues ont toujours du venin à répandre. |
Leur esprit est méchant, et leur âme fragile ; il n’est rien de plus faible et de plus imbécile, rien de plus infidèle et malgré tout cela, dans le monde on fait tout pour ces animaux-là. |
Moins on mérite un bien qu’on nous fait espérer, Plus notre âme a de peine à pouvoir s’assurer. |
Mon Dieu ! le plus souvent l’apparence déçoit. Il ne faut pas toujours juger sur ce qu’on voit. |
Non ; on est aisément dupé par ce qu’on aime. Et l’amour-propre engage à se tromper soi-même. |
Nul n’aura de l’esprit hors nous et nos amis. |
O la grande fatigue que d’avoir une femme ! |
On n’a pas besoin de lumière, quand on est conduit par le Ciel. |
Oui, mon corps est moi-même, et j’en veux prendre soin : Guenille si l’on veut ; ma guenille m’est chère. |
Par ma foi ! Il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j’en susse rien. |
Plus grand est l’obstacle, et plus grande est la gloire de le surmonter. |
Plus mon rang a d’éclat, plus l’affront est sanglant. |
Plus on aime quelqu’un, moins il faut qu’on le flatte. |
Pouvoir d’un péril affranchir ce qu’on aime. |
Presque tous les hommes meurent de leurs remèdes, et non pas de leurs maladies. |
Qu’est-ce que cela, soixante ans ? C’est la fleur de l’âge et vous entrez maintenant dans la belle saison. |
Qu’ils sont doux bouteille jolie, vos petits glouglous ; mon sort ferait bien des jaloux si vous étiez toujours remplie. Oh, bouteille, ma mie pourquoi vous videz-vous ? |
Quand on sait entendre, on parle toujours bien. |
Quand sur une personne on prétend se régler, c’est par les beaux côtés qu’il lui faut ressembler. |
Qui aime l’arbre aime les feuilles |
Qui se sent morveux se mouche. |
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. |
Quinze ans de mariage épuisent les paroles Et depuis un long temps nous nous sommes tout dit. |
Si c’est votre façon d’aimer, je vous prie de me haïr. |
Si n’être point cocu vous semble un si grand bien, ne vous point marier en est le vrai moyen. |
Si vous me réduisez au désespoir, je vous avertis qu’une femme en cet état est capable de tout. |
Souvent on entend mal ce qu’on croit bien entendre. |
Sur quelque préférence une estime se fonde, Et c’est n’estimer rien qu’estimer tout le monde. |
Tous ces défauts humains nous donnent dans la vie Des moyens d’exercer notre philosophie. |
Tous les vices à la mode passent pour vertus. |
Tout le plaisir de l’amour est dans le changement. |
Tout le secret des armes ne consiste qu’en deux choses, à donner et à ne point recevoir. |
Un coeur ne peut jamais outrager quand il aime et ce que fait l’amour, il l’excuse lui-même. |
Un mari est un emplâtre qui guérit tous les maux des filles. |
Un silence, voilà qui est suffisant pour expliquer un cœur. |
Un sot qui ne dit mot ne se distingue pas d’un savant qui se tait. |
Quoi qu’on en puisse dire, la grande ambition des femmes est d’inspirer de l’amour. Tous les soins qu’elles prennent ne sont que pour cela, et l’on n’en voit point de si fière qui ne s’applaudisse en son cœur des conquêtes que font ses yeux. |