SERGE GAINSBOURG : formules d’anthologie

Serge Gainsbourg, né Lucien Ginsburg le 2 avril 1928 à Paris et mort le 2 mars 1991 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète et cinéaste français.

Fils d’immigrants russes juifs, il souhaite être artiste-peintre mais, devient célèbre en tant qu’auteur-compositeur-interprète abordant de nombreux styles musicaux, ainsi que le cinéma et la littérature.Ses débuts sur scène furent difficiles, du fait de son physique, celui d’un homme que l’on qualifie de laid. Il se construira une image de poète maudit et provocateur, néanmoins bien intégré dans le système.
Ses textes usent souvent du double sens (marquant son goût pour la provocation) et de références littéraires. Considérant la chanson comme un genre mineur, ses paroles sont néanmoins très travaillées. Grand séducteur, auteur compositeur pour de nombreuses artistes féminines, son influence demeure importante sur les artistes des générations suivantes (Etienne Daho, Renaud, Benjamin Biolay,…).

Amour, hélas, ne prend jamais qu’un seul M, faute de frappe et l’on écrit haine pour aime.
C’est pourquoi je dis qu’la lucidité est indispensable Sinon les filles te possèdent jusqu’à la peau.
C’est une affaire sérieuse que l’amour. L’amour, comme les lettres qui ont du corps, se fait avec des pleins et des déliés. Il implique les caresses et les coups. La langue et la cravache.
Car pour les pin-upIl faut des pick-up.
Caresses et coups de poing dans la gueule sont les pleins et les déliés de l’amour.
Coeur contre coeur le coeur bat plus vite Comme sous l’emprise de la peur.
Dieu est un fumeur de havanes Je vois ses nuages gris Je sais qu’il fume même la nuit.
Dieu est un fumeur de havanes C’est lui-même qui m’a dit Que la fumée envoie au paradis.
Doit-on dire un noir ou un homme de couleur. Tout ceci n’est pas clair.
Faut savoir s’étendre Sans se répandre.
J’ai retourné ma veste le jour où je me suis aperçu qu’elle était doublée de vison.
Je composerai jusqu’a la décomposition.
Je connais mes limites. C’est pourquoi je vais au-delà.
Je n’ai pas un mot à dire sur le bonheur. En ligne de mire, je ne le connais pas, ça ne m’intéresse pas. J’ai eu des instants de bonheur avec quelques femmes, ça n’appartient qu’à moi. Je raconte mes turbulences, mais pas mes instants de calme.
Je suis nostalgique d’une époque que je n’ai pas connue et que je veux vivre à travers la musique.
Je suis venu pour te voler Cent millions de baisers.
Je suis venu te dire que je m’en vais, et tes larmes n’y pourront rien changer
Je voudrais que la terre s’arrête pour descendre.
Jeunes femmes et vieux messieurs Si elles sont fauchées quelle importance Jeunes femmes et vieux messieurs Du pognon ils en ont pour deux.
Jour après jour Les amours mortes N’en finissent pas de mourir.
Juif, c’est pas une religion ! Aucune religion ne fait pousser un nez comme ça !
L’amour est aveugle et sa canne est rose.
L’amour est un cristal qui se brise en silence.
L’amour physique est sans issue.
L’amour sans philosopher C’est comme le café Très vite passé.
L’ennui ? une position aristocratique.
L’homme a créé des dieux ; l’inverse reste à prouver.
La beauté cachée des laids Se voit sans délai.
La beauté est la seule vengeance des femmes.
La chance est un oiseau de proie survolant un aveugle aux yeux bandés.

Suite de l’article, page 2

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