PÈRE NOËL : quelle est sa fabuleuse histoire ?

Au XVIIIe siècle, les souverains allemands remplacent les figures chrétiennes par d’anciens symboles germaniques (petit peuple des fées, elfes et un vieil homme de Noël distribuant en traîneau des sapins décorés de cadeaux).

Outre la référence forte à Saint-Nicolas, l’historiographie du père Noël est très complexe, car liée :

  • à la mythologie nordique : les dieux Thor, vieillard habillé en rouge et à la barbe blanche voyageant sur un char tiré par des boucs ou Odin chevauchant son cheval à huit pattes (avatar du traîneau du père Noël, tiré par huit rennes) ;
  • au « bonhomme Hiver » remontant au Moyen Âge : cet homme usé qui venait se réchauffer au feu nouveau (la grosse bûche consacrée) et à qui l’on offrait des présents ;
  • au « father Christmas » anglais et ses mascarades au moment du solstice d’hiver dans les îles Britanniques.

Au XVIIIe siècle, l’idée de Noël comme jour sacré de la famille se répand dans l’aristocratie, la bourgeoisie et le milieu des artisans. 

De fait, le père Noël dans sa représentation actuelle résulte de l’américanisation, de l’uniformisation des pratiques de Noël et de la déchristianisation.

Il est popularisé dans la deuxième moitié du XIXe siècle aux Etats-Unis, par cette nation d’immigrants majoritairement protestants ayant apporté avec eux les traditions européennes et les légendes des pays froids, leurs rennes, leurs lutins et leurs sapins.

Prenant le nom de Santa Claus, directement inspiré du Saint-Nicolas néerlandais (les Hollandais ayant fondé La Nouvelle-Amsterdam, l’actuelle Manhattan, au XVIIe siècle), la construction du personnage du père Noël actuel est étroitement liée à l’histoire des immigrants new-yorkais.

C’est un personnage migrant riche d’emprunts culturels divers ayant pris un peu de tous les pays où il est passé.Au début du XIXe siècle, « Old Santeclaus » est décrit à New York comme un vieil homme apportant des cadeaux aux enfants sur un traîneau tiré par des rennes.

En même temps, Saint-Nicolas est présenté comme un lutin sympathique, dodu et souriant, distribuant des cadeaux dans les maisons et se déplaçant sur un traîneau volant tiré par huit rennes. La barbe blanche, les vêtements rouges et la hotte sont présents. La mitre, la crosse et l’âne de Saint-Nicolas sont remplacés par un bonnet rouge, un sucre d’orge et un traîneau.

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