Mardi Gras, le point culminant du Carnaval
Le Mardi gras est le temps fort du carnaval, permettant d’inverser les rôles et les positions sociales (les riches se déguisent en pauvres, les hommes en femmes…).
Le mot « carnaval » dérive du latin médiéval carne levare, signifiant « enlever, retirer la chair », c’est-à-dire supprimer sur la table durant toute la période du carême la viande ou, autrement dit, le « gras ».
Le carnaval serait né dans les communes indépendantes d’Italie en particulier à Venise. Dès le XIe siècle, des célébrations y étaient organisées. Les déguisements sont apparus au XIIIe siècle, renforçant l’anonymat et les outrances. Les rôles sociaux étant inversés, les jeux et amusements contribuaient à l’animation des quartiers. Cette tradition italienne s’est propagée en Suisse, en Allemagne de l’Ouest, en Belgique, dans le nord de la France puis à Cadix, Nice, Binche, Nazaré ou Cologne avant de traverser l’Océan et de s’imposer à Rio de Janeiro ou à la Nouvelle-Orléans.
Période de festivités et de réjouissances, le carnaval est marqué par des défilés exubérants au cours desquels les participants sont déguisés avec des costumes élégants (carnaval de Venise), de fête et de danse (carnaval de Rio) ou folkloriques (comme à Dunkerque).
Après avoir réprouvé le carnaval, l’Église a fini par le tolérer, y voyant un exutoire pour la population facilitant le respect des règles le restant de l’année.
Que mange-t-on à Mardi gras ?
Le terme “gras” est utilisé en référence aux aliments riches, proscrit autrefois durant les 40 jours de pénitence, comme la viande, le beurre et le sucre. Pour écouler les stocks de nourriture périssables d’ici Pâques, la tradition veut que l’on confectionne des gâteaux, des crêpes ou des beignets (merveilles, bugnes, oreillettes,…).
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