SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE – LA MARSEILLAISE : origines, signification et respect

A l’origine chant patriotique, la « Marseillaise » est devenue progressivement l’hymne national (composition musicale destinée à représenter une nation dans le protocole international) de la France.

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Les six premiers couplets de ce chant ont été écrits dans la nuit du 25 au 26 avril 1792, suite à la déclaration de guerre de la France à l’Autriche le 20 avril 1792, par Claude Joseph Rouget de Lisle, capitaine du génie en poste à Strasbourg .

Il fut d’abord nommé « ?Chant de guerre pour l’armée du Rhin ».

Le septième couplet dit « des enfants », dont l’auteur reste à ce jour inconnu, a été ajouté en 1792.

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A l’origine, La Marseillaise était un chant de guerre révolutionnaire, un hymne à la liberté, un appel patriotique à la mobilisation générale et une exhortation au combat contre la tyrannie et l’invasion étrangère.

Son nom fut très vite changé en l’honneur des volontaires marseillais remontant vers le nord de la France pour combattre l’ennemi.

Son succès fut tel qu’il fut décrété le 14 juillet 1795 « hymne national français »  par la Convention nationale.

Abandonnée en 1804 sous l’Empire et remplacée par le Chant du départ, la Marseillaise est reprise en 1830 durant la révolution des Trois Glorieuses portant Louis-Philippe Ier au pouvoir. Berlioz en élabore une orchestration qu’il dédiera à Rouget de Lisle.

Ce chant est officialisé sous la IIIe République qui en fait l’hymne national le 14 février 1879.

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La Marseillaise illustre la liberté, les citoyens se battant pour la liberté. La République est représentée sous les traits d’une femme, car tous les citoyens sont ses enfants : «?Allons enfants de la patrie?».

En 1887, une « version officielle » est adoptée en prévision de la célébration du centenaire de la Révolution. 

Son caractère d’hymne national est de nouveau affirmé par l’article 2 de la Constitution  de la IVe République  du 27 octobre 1946 , et par l’article 2 de la Constitution de la Cinquième République française de 1958.

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La version « officielle » est la suivante :

 

Premier couplet

Allons, enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L’étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils, vos compagnes !

Refrain :

Aux armes, citoyens,
Formez vos bataillons,
Marchons, marchons !
Qu’un sang impur
Abreuve nos sillons !

Couplet 2

Que veut cette horde d’esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage !
Quels transports il doit exciter !
C’est nous qu’on ose méditer
De rendre à l’antique esclavage !

Refrain

Couplet 3

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient !
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Refrain

Couplet 4

Tremblez, tyrans, et vous, perfides,
L’opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S’ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre !

Refrain

Couplet 5

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes,
À regret s’armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Refrain

Couplet 6

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs.
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Refrain

Couplet 7
(dit « couplet des enfants »)

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n’y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre.

Refrain

Valéry Giscard d’Estaing, sous sa mandature de président de la République française, en fait ralentir le tempo pour retrouver le rythme originel.

Hymne national de la France, il est interprété durant les cérémonies officielles civiles ou militaires.

L’attitude à adopter lors de l’exécution de l’hymne national n’est pas régie par la loi ou le règlement. Il convient cependant de garder une attitude respectueuse lorsque ce dernier est joué ou chanté.

Si la manière de témoigner de ce respect peut varier, l’usage républicain commande de se mettre au garde-à-vous et, pour les autorités publiques porteuses d’un uniforme, de saluer lorsque l’hymne national est exécuté, sauf dans le cas d’une interprétation a capella.

À rebours, toute attitude susceptible de caractériser un outrage à l’hymne national peut être punie par l’article 433-5-1 du code pénal d’une amende de 7 500 euros, complétée d’une peine de six mois d’emprisonnement si l’outrage est commis en réunion.

 

Les autres symboles de la république française

La devise « Liberté, égalité, fraternité »  
La Marseille
Le 14 juillet
Le coq gaulois
Le drapeau tricolore
Le faisceau du licteur
Le Grand Sceau
Marianne

Citation sur la France :

“La France ne peut être la France sans la grandeur.”

Charles de Gaulle