SYMBOLES DE LA RÉPUBLIQUE – La devise « LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ »: son histoire, sa signification, ses représentations

«?Liberté, Égalité, Fraternité?» est la devise de la République française. Héritée du siècle des Lumières, ?elle a été mise au goût du jour durant la Révolution française et s’est imposée sous la IIIe République.

Son histoire

Associées dès la fin du XVIIè siècle par Fénelon, les notions de liberté, d’égalité et de fraternité sont plus largement répandues durant le siècle des Lumières (mouvement littéraire et culturel que connaît l’Europe du XVIIIè siècle de 1715 à 1789 et qui se propose de dépasser l’obscurantisme et de promouvoir les connaissances).

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Lors de la Révolution française, la devise «?Liberté, Égalité, Fraternité?» fait partie des nombreuses devises invoquées. En décembre 1790, Robespierre, dans un discours à l’Assemblée Nationale sur l’organisation des gardes nationales, préconise que les mots «?Le peuple Français?» et «?Liberté, Égalité, Fraternité?» soient inscrits sur les uniformes et les drapeaux mais, son projet n’est pas adopté.

À partir de 1793, les Parisiens, bientôt imités par les habitants d’autres villes, peignent sur la façade de leurs maisons les mots: «?Unité, indivisibilité de la République, liberté, égalité ou la mort?». La dernière partie de la formule trop associée à la Terreur sera effacée.

En 1793, le maire de la commune de Paris fait peindre sur les murs de la mairie la formule : La République une et indivisible – Liberté, Égalité, Fraternité ou la mort.

Sous l’Empire, cette devise tombe en désuétude.

Elle réapparaît lors la révolution de 1848 avec tout d’abord une connotation religieuse : les prêtres célèbrent le Christ-Fraternité et bénissent les arbres de la liberté qui sont plantés à ce moment-là.

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La IIe République l’adopte comme devise officielle le 27 février 1848.

De nouveau boudée sous le Second Empire, elle finit par s’imposer sous la IIIe République, et ce, malgré quelques résistances : la solidarité étant parfois préférée à l’égalité qui implique un nivellement social et la connotation chrétienne de la fraternité ne faisant pas l’unanimité.

Elle est supprimée par le régime de Vichy qui la remplace par la devise «?Travail, Famille, Patrie?».

Au sein de la France libre, elle est revendiquée dès l’automne 1941. Elle figure ensuite dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd’hui partie intégrante de notre patrimoine national.

Sa signification

Cette devise réunit trois valeurs fondamentales de la République :

  • La liberté est définie dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 comme « un des droits imprescriptibles de l’homme? » et «?le pouvoir qui appartient à l’homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d’autrui?». L’article I précise que «?Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits?».
  • La notion d’égalité rappelle que la loi est la même pour tous, que les distinctions de naissance ou de condition ont été abolies et que chacun est tenu de contribuer aux dépenses de l’État à la mesure de ses moyens. La déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1793 précise que «?Tous les hommes sont égaux par nature et devant la loi?».
  • Enfin, la fraternité est mise en avant dans la Déclaration des droits et devoirs du citoyen de 1795 :  «?Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu’on vous fît?; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir?».

Alors que la liberté et l’égalité sont définis comme des droits du citoyen, la fraternité est présentée comme une obligation de chaque citoyen vis-à-vis d’autrui.

Ses représentations

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Elle figure sur les frontons des mairies, les pièces de monnaie ou les timbres. Elle partie intégrante de patrimoine national de la France.

Les autres symboles de la république française

La devise « Liberté, égalité, fraternité »  
La Marseille
Le 14 juillet
Le coq gaulois
Le drapeau tricolore
Le faisceau du licteur
Le Grand Sceau
Marianne

Citation sur la France :

“La France a fait la France, elle est fille de sa liberté.”

Jules Michelet